“Le web n’est pas un nouvel eldorado”. On voit cette phrase partout, dans tous les salons, à la télévision, dans les reportages, et les magazines. Je trouve cette phrase inutile et mensongère pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, c’est une appréciation fausse. Il s’agit de constater les dernières grandes aventures d’entreprise: Google, Facebook, Twitter, Foursquare sont des réussites superbes nées de l’Internet. Il y aussi de très nombreux “pure players” du net qui sont de vrais cartons: Ventes Privées, Chateaux Online, Sarenza, Amazon, Ebay… Bref, l’Internet a bel et bien ouvert de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons aux entrepreneurs du monde entier.
Il est évident que tout le monde n’est pas un Mark Zuckerberg en puissance ou un Jacques-Antoine Granjon. Tout le monde n’a pas le feeling des grands patrons de la net économie 2.0. On ne va pas dire que c’est simple de devenir un acteur majeur du web, mais c’est tout de même plus aisé sur le web que dans “la vie normale”. Les contraintes sont bien moins nombreuses, les investissements sont beaucoup moins lourds à réaliser pour avoir un site qui tient la route que pour une boutique en dur. Il est clair qu’un serveur ou deux, un bon programmeur et une politique SEO/SEM intelligente reviennent toujours moins cher que la construction d’une boutique/magasin. La compétition bien qu’acharnée sur la toile (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…) est plus jeune, et a donc moins d’avance que les concurrenst que vous pourriez rencontrer sur un business classique. Enfin, l’Internet vous permet très rapidement d’avoir un rayonnement national voire international, alors que la croissance de réseaux de boutiques est très souvent plus lente.
Maintenant, il est clair qu’il ne s’agit pas de lancer un site web de base et de penser que les clients vont se jeter dessus sans qu’il n’y ait plus de travail à fournir. Et oui, la réussite est plus simple et rapide, certes, mais surtout pour les bosseurs, les finauds, ceux qui comprennent et ont compris ce nouvel environnement, ce nouvel eldorado! Alors que les géants se battent sur des sites à plusieurs centaines de milliers d’euros, des petits futés du web gagnent très bien leur vie avec des concepts pointus ou des boutiques de e-commerce qui soit revendent des produits de niche, soit ont été les premiers à sentir le filon. L’exemple d’un jeune entrepreneur lillois Julien Lemarchand me vient à l’esprit. A la suite d’un diplôme d’un école d’ingénieur classique, ce gros bosseur a été l’un des premiers à comprendre l’interêt du SEO pour sa boutique de vente en ligne de bières (www.saveur-biere.com), puis a senti qu’une place était à prendre sur les tapis (www.tapis-chic.com). Ces 2 sites web, très bien documentés et ayant une forte présence sur les réseaux sociaux de toute sorte lui permettent d’arriver en tête des résultats google sur “biere” et “tapis”… Bref, des produits de niche, des sites spécialistes et beaucoup de travail permettent en effet aux meilleurs de cartonner sur la toile alors qu’il est beaucoup plus difficile de s’imposer dans ces secteurs IRL ultracompétitifs…
Le web est donc encore bel et bien un eldorado pour les entrepreneurs qui n’ont pas peur de travailler. Cessons en France de décourager les envies des entrepreneurs avant même d’avoir commencer, encourageons les jeunes diplômes ou débrouillards, il existe encore tant d’opportunités!
D’autre part, d’autres dimensions parallèles de business sont nées récemment avec les M-commerce et le mobile-browsing qui explose et le Social Commerce (commerce sur Facebook ) qui offrent encore des nouveaux terrains de jeu à tous les ambitieux. Messieurs entrepreneurs, à vos ordinateurs!